Compromis / 23 octobre 2023
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Entrevue avec Mabel Caballero, responsable commerciale chez FAIN

À l’occasion de la Journée internationale des femmes ingénieurs, nous avons eu le plaisir de rencontrer Mabel Caballero Bustamante, qui travaille chez FAIN comme responsable commerciale.

Bonjour Mabel. Parle-nous de ta formation, qu’as-tu étudié et pourquoi ?

J’ai été attiré par le génie industriel parce que mon père et mes deux frères aînés étaient ingénieurs agricoles et qu’il y avait toujours des conversations techniques à la maison qui éveillaient mon intérêt. Je voulais devenir ingénieur, comme mon père, qui était passionné par sa carrière.

Comment et quand as-tu décidé de devenir ingénieur ?

À trois mois de la fin de mes études secondaires, j’ai eu une conversation avec mon père et mon oncle, qui était professeur à la faculté des sciences et de la technologie de l’université Mayor de San Simón, à Cochabamba, où j’étudiais.

Je lui ai posé de nombreuses questions dont les réponses m’ont surpris. Lorsque je lui ai demandé : « Que fait un ingénieur ? », il m’a répondu : « Un ingénieur se prépare à résoudre des problèmes, là où les autres voient des problèmes, l’ingénieur voit des solutions ». Avec ses réponses, il était clair dans mon esprit que je deviendrais ingénieur !

Comment as-tu atterri dans l’industrie de l’élévation ? Était-ce une décision réfléchie ou le fruit du hasard ?

C’était le destin. J’arrivais de Bolivie avec un billet aller-retour pour faire un master en gestion du marketing à l’école de commerce de l’université de Murcie (ENAE). Je devais effectuer un stage obligatoire pour terminer mon master et plusieurs options s’offraient à moi : Juver, El Pozo et une multinationale dans le secteur de l’élévation. Quand j’ai passé les entretiens, ça a été le coup de foudre, j’étais passionnée par tout ce que ce monde comporte, à tel point que j’ai commencé comme stagiaire et à la fin du stage, on m’a proposé un contrat de commerciale après-vente, ce que j’ai fait pendant 18 ans. J’ai fait une croix sur mon billet de retour.

Tu as rejoint notre entreprise en 2022. Quels sont tes souvenirs du processus de recrutement ?

Le processus était très convivial et familier. Ils ont toujours valorisé mon expérience et m’ont fait comprendre que chez FAIN, ils voulaient des personnes engagées, avec des valeurs qui contribuent à ce grand projet. C’est ce qui m’a le plus plu, le sentiment d’appartenance qu’ils m’ont transmis tout au long du processus.

Quelles sont tes fonctions quotidiennes au sein de FAIN ?

Parmi mes principales fonctions, citons : l’attention constante et directe aux clients et aux administrateurs, la défense du portefeuille et la conquête de nouveaux clients, la préparation de devis pour des réparations majeures comme mineures ou des remplacements complets d’appareils, l’accessibilité ou l’installation d’ascenseurs dans des propriétés qui en sont dépourvues, en général, la recherche de solutions à des problèmes communs ou complexes qui améliorent la qualité de vie de la population.

Tu travailles sans doute dans un secteur majoritairement masculin, cela a-t-il été un problème tout au long de ta carrière professionnelle ?

Je ne pense pas, pour moi, cela a été une motivation plutôt qu’un problème. Je me suis toujours sentie capable et mes parents m’ont appris qu’avec des efforts, de la persévérance et du dévouement, nous sommes capables de faire tout ce que nous voulons.

As-tu déjà été affectée par les stéréotypes liés au genre dans le secteur ?

Oui, plus d’une fois, mais je l’ai utilisé à mon avantage, en renforçant mon estime de soi. Il est clair pour moi que le problème n’est pas ce que l’on nous dit, mais la façon dont nous nous laissons affecter par cela.

La présence des femmes reste anecdotique dans les carrières STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). Comment penses-tu que cette situation puisse être inversée ?

C’est vrai, quand j’ai commencé mes études, nous étions 7 femmes dans une formation de 183 étudiants.

Je pense qu’il est important d’expliquer ce qu’est l’ingénierie dans la pratique, et pas uniquement qu’il s’agit de diplômes où l’on étudie beaucoup de chiffres (ce stéréotype de « je suis soit une personne littéraire, soit une personne matheuse » a fait beaucoup de dégâts).

Les diplômes d’ingénieur révolutionnent le monde et représentent une opportunité de carrière pour les personnes qui veulent changer les choses.

Pour conclure, quels conseils donnerais-tu aux femmes qui aspirent à accéder à un poste à responsabilité dans ces professions ?

Tout d’abord, elles ne doivent jamais cesser de s’entraîner, elles doivent être courageuses et relever les défis sans le moindre complexe. Comme le disaient mes parents : « nous sommes capables d’accomplir de grandes choses à force d’efforts, de persévérances et de dévouement. »