Techniquement, un mouvement incontrôlé du contrepoids est un mouvement effectué par l’ascenseur sans être gouverné par la manœuvre (montée, descente, arrêt) ou par l’utilisateur lui-même. C’est-à-dire un mouvement provoqué par un dysfonctionnement de l’ascenseur, que l’utilisateur peut percevoir comme une gêne, mais qui comporte également un risque d’accident.
Il existe diverses causes qui peuvent engendrer ces dysfonctionnements, en fonction principalement du type d’ascenseur et de son ancienneté. Et donc il y a aussi diverses solutions que l’on devra appliquer dans chaque cas, comme nous l’expliquent les experts FAIN dans ce post. Des solutions qui, dans certains cas, peuvent impliquer des modifications coûteuses et compliquées et même le remplacement complet de l’ascenseur. Mais il existe aussi des options plus simples, moins chères et plus pratiques.
L’essentiel, en ce qui concerne la sécurité des usagers, est que tous les ascenseurs respectent strictement le Code de la construction et de l’habitation (CCH). La prévention, la modernisation des systèmes désuets et le remplacement de certains éléments par d’autres adaptés à la réglementation feront non seulement de nos ascenseurs des endroits sécuritaires à cent pour cent, mais ils peuvent également signifier des économies importantes pour les propriétaires.
Types de mouvements incontrôlés dans les ascenseurs
Il existe trois types de mouvements incontrôlés de la cabine d’ascenseur : descente, montée et n’importe lequel des mouvements ci-dessus avec l’ascenseur au repos et les portes ouvertes.
- Le mouvement descendant de l’ascenseur se produit par l’effet de la gravité et peut provenir de diverses causes : rupture de câble, surcharge, manque d’adhérence dans le système de traction, action incorrecte du frein du groupe tracteur…
- Le mouvement ascendant de l’ascenseur (le contrepoids « tire » la cabine vers le haut) peut provenir de la combinaison d’un actionnement incorrect du frein du groupe tracteur, d’un manque d’adhérence dans le système de traction et d’un rapport de poids spécifique entre la cabine et le contrepoids.
En effet, le contrepoids de l’ascenseur est un élément clé dans le fonctionnement de l’appareil et dans son équilibre. Selon la technologie de l’appareil, celui-ci doit généralement avoir un poids égal à celui de la cabine vide plus la moitié de la charge nominale (capacité de charge). Ainsi, en cas de déséquilibre entre le poids de la cabine et le contrepoids, en cas de défaillance des systèmes de retenue des ascenseurs, un mouvement incontrôlé pourrait se produire dans l’une ou l’autre des deux directions, vers le haut ou vers le bas. Par exemple, lorsque l’ascenseur est vide.
Que faire si l’ascenseur bouge, selon la réglementation ?
Il est possible d’agir de deux manières : soit on empêche la montée de la cabine, soit on empêche le contrepoids de descendre.
En d’autres termes, il se peut que la cabine possède déjà un système de cale déjà adapté pour qu’elle ne descende pas. On peut également ajouter un système qui agit à la fois en descente et en montée (ce qui implique de changer d’autres éléments), ou on place sur le contrepoids un système qui empêche sa chute.
Tout cela implique également d’adapter le limiteur de vitesse à ce nouvel équipement ou, à défaut, il faudra installer un nouveau limiteur de vitesse pour le contrepoids. De même, il est essentiel que les guides s’adaptent aussi au nouveau système, qu’ils soient suffisamment puissants, avec un calibre qui puisse supporter le calage sans problème.
En résumé, la réglementation établit l’obligation d’installer un système qui contrôle les mouvements de montée et de descente dans les ascenseurs. Chose qui se produit dans la grande majorité des appareils antérieurs à 1999 (date d’entrée en vigueur de la dernière réglementation). L’objectif est de maintenir le parfait équilibre de tous les éléments : la poulie de traction de l’ascenseur, la cabine suspendue par des systèmes de traction et le contrepoids.
Comment résoudre un problème de contrepoids dans l’ascenseur ?
Comme nous l’avons déjà mentionné, une solution possible est l’installation d’un système de cale sur le contrepoids, ou bien l’ajout d’un système de cale dans la cabine qui agit à la fois lors des mouvements descendants incontrôlés et lors des mouvements ascendants, c’est-à-dire à la fois vers le haut et vers le bas.
Dans les deux cas, ils seraient activés par un limiteur de vitesse. De plus, on doit adapter l’armoire de manœuvre pour inclure cette fonction et il faut des guides appropriés, à savoir ni ronds, ni en bois, ni guidés. Font exception à cette règle : les ascenseurs classés au patrimoine historique et artistique, selon leur ancienneté, qui peuvent s’avérer dispensés de retirer ces guides en bois ou cylindriques, ainsi que les contrepoids à câbles contreventés.
Limiteur de vitesse double effet
Limiteur de vitesse double effet
Auparavant, les guides ne plaçaient pas placer sur le contrepoids, contrairement à la cabine qui avait des câbles très résistants et fortement tendus. Le problème avec ce système, c’est qu’avec ce système de câbles tendus, lorsque le contrepoids descend, il n’y a aucun moyen de le retenir, pas même avec un calage. Pour cette raison, la nouvelle réglementation indique que les câbles entretoisés ne sont plus valables, il faut définitivement les retirer. En fait, on ne les utilise plus depuis des années, mais de nombreux ascenseurs plus anciens en ont encore.
Contrepoids guidé par des câbles
Contrepoids guidé par des câbles
Selon les différents cas, les experts FAIN recommandent
Si les guides du contrepoids d’ascenseur sont déjà conformes à la réglementation
Il est intéressant d’appliquer des cales au système actuel pour qu’il fonctionne aussi bien en montée qu’en descente. C’est une option techniquement plus simple et aussi plus économique pour le client. Et la même chose devrait être faite avec le limiteur de vitesse.
Si les guides de la cabine d’ascenseur sont en câble, en bois ou cylindriques (anciens ascenseurs)
Puisque le client devra changer tous les guides, le contrepoids, etc. et cela coûterait très cher, une option plus recommandable serait de placer le calage. Dans tous les cas, cela dépendra de l’état du système de contrepoids, des guides et des autres éléments (quel type de guides, s’ils peuvent ou non résister au coincement, etc.).
Mais, comme nous le rappellent les experts FAIN, chaque ascenseur doit être étudié individuellement, car ils sont tous différents l’un de l’autre. Selon les éléments et le type d’appareil, il existera plusieurs solutions à choisir. Dans certains cas, la cale suffira et dans d’autres, il faudra aussi changer le châssis de la cabine, le remplacement des guides dépendra également du nombre d’arrêts effectués par l’ascenseur.
Il ne faut pas oublier non plus que la plupart des anciens guides ne permettent pas le calage et que 90% des contrepoids ne sont pas préparés pour le calage ni vers le haut ni vers le bas. Il existe même des cas où le contrepoids ne passe pas par la cage d’ascenseur, mais par l’extérieur (cour, mur de façade), et la nouvelle réglementation est claire à cet égard : le contrepoids doit pouvoir être inspecté sur toute sa longueur.
Cela étant dit : Il faut donc bien étudier chaque ascenseur, chaque problème et chaque solution possible pour trouver la plus appropriée.
Et combien me coûteront les guides d’ascenseur ?
Comme nous l’avons vu, chaque cas sera différent, en termes de temps et de coût économique. Le conseil de nos experts est : la prévention d’abord. N’attendez pas que de nouvelles réglementations vous y obligent. Allez-y et faites-le avec du temps, du bon sens et des conseils d’experts. En ce sens, FAIN proposera toujours la solution la plus pratique pour le propriétaire et pour chaque problème, en respectant toujours strictement les nouvelles réglementations, même avant leur entrée en vigueur.
Et quant au temps que peut durer des travaux de ce type, ce serait entre une et deux semaines. Mais logiquement, cela dépendra aussi de chaque situation.
En général, la modernisation des systèmes de retenue sera toujours moins chère que l’achat d’un nouvel ascenseur, mais cela dépendra de nombreux facteurs, comme nous l’avons vu. La chose la plus recommandée pour les experts FAIN est un plan de modernisation complet, parfaitement adapté à la réglementation et qui garantit une sécurité maximale des utilisateurs pendant des années.
Si l’un des cas abordés est celui de votre ascenseur ou si vous avez des questions ou des commentaires à ce sujet, contactez-nous!
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